SURVOLTÉE

ABARTH 500e cabriolet Pack Sound

42300 €

4/5
Pour
  • Ligne à tomber
  • Plaisir de conduite
  • Nervosité, maniabilité
  • Exclusivité
Contre
  • Prix
  • Accès au coffre et places arrière
  • Consommation électrique un peu élevée
  • Autonomie sur autoroute

Lorsque le préparateur attitré de la marque italienne prend en main la mythique FIAT 500, nous sommes en droit de s’attendre à un résultat détonnant. Alors, est ce que les ingénieurs d’ABARTH ont réussi leur coup ? Ont-ils réussi à créer une voiture digne de son histoire ? Ont-ils réussi à concevoir une sportive électrique qui procure autant de plaisir que son ancêtre ? C’est ce que nous allons voir.

Sacrée bouille…

Dès le premier coup d’œil, l’ABARTH vous fait chavirer : couleurs punchy, jantes dix-huit pouces et pneus taille basse, spoilers dédiés, quelques scorpions vert acide çà et là. Personnellement, j’adore ses petits phares ronds intégrés dans le capot qui lui donnent l’impression de “faire les gros yeux”.

À l’intérieur, même constat : sièges et volant sport, Alcantara omniprésent, surpiqûres du plus bel effet. On en oublierait presque les plastiques durs et les assemblages de moyenne facture. Il n’y a pas à dire, les designers d’ABARTH ont fait un magnifique travail sur cette FIAT 500.

Dans la rue, les gens adorent et nous aussi ! La plupart ne semblent pas trop connaître mais elle suscite l’attention et l’unanimité des passants.

La reine de la ville

Premiers tours de roues, la prise en main est enfantine : “Start”, “D”, accélérateur, frein… On se demande pourquoi on passe autant d’heures à l’auto-école ! Sensations confirmées avec le gabarit mini de notre ABARTH et ses accélérations éclair qui permettent d’être systématiquement en pôle position au feu tricolore, de se faufiler partout, de prendre les parkings souterrains sans risquer d’entamer les superbes jantes et de se garer dès que quatre mètres de longueur libre se dégagent. Mais n’oublions pas que nous sommes censés être dans une sportive mythique et non dans une Zoé améliorée !

Ça accélère fort, voire très fort jusqu’à 80 km/h, au point que la puissance a du mal à passer dans le train avant, les reprises sont canon, franchement, on s’éclate bien. Sur les routes de campagne, doubler devient une simple formalité et on se surprend, grâce à son gabarit, à tracer des trajectoires tout en restant dans sa voie.

Néanmoins, je dois avouer qu’il manque un truc : le bruit évidemment. C’est là qu’on s’aperçoit de l’importance de l’ouïe dans le plaisir de conduite. Il nous manque les envolées d’un petit quatre cylindres – seize soupapes équipé d’un pot sport qui pétarade subtilement au lever de pied. Bien sûr, ABARTH a prévu l’option du générateur de bruit artificiel grâce à une enceinte extérieure logée sous la voiture mais bon, on ne la fait pas aux mélomanes que nous sommes !

À vivre au quotidien

Nous l’avons évoqué, son gabarit mini apporte bon nombre d’avantages et de plaisirs dans l’utilisation quotidienne d’un véhicule de ville. Mais ce n’est pas sans aucune contrainte non plus. Ne comptez pas, par exemple, voyager à quatre confortablement. Les places arrière sont difficilement accessibles et si vous avez la malchance d’avoir une personne de plus de 1,80 mètre devant vous, il vous sera très difficile de caser vos jambes entre la banquette et le siège avant.

Également, en particulier sur notre version cabriolet, le coffre est non seulement mini, mais son accès à l’ouverture l’est tout autant. Cela rend même compliqué le chargement des courses de la semaine dans le coffre. Vous n’y couperez pas, il faudra charger des sacs dans l’habitacle.

Cela étant dit, on n’achète pas une FIAT 500 pour son habitabilité et deux adultes, même grands seront à leur aise aux places avant. D’autant plus que les rangements et astuces sont assez nombreux et l’interface multimédia dans l’air du temps. On apprécie particulièrement l’emplacement du téléphone avec recharge à induction et le Carplay sans fil qui sont encore trop souvent oubliés, même sur des véhicules prestigieux.

Et l’autonomie dans tout ça ?

C’est marrant, depuis que tout le monde passe à l’électrique, on entend parler d’autonomie, mais plus du tout de consommation. À croire que l’énergie est devenue gratuite. Bien que la note soit désormais noyée dans la facture du fournisseur d’énergie de votre maison, croyez bien qu’il n’y a rien de gratuit. Avant de parler d’autonomie donc, parlons de consommation.

Pas si simple que cela car nous n’avons plus de grandeur en tête et même les unités changent. On parle maintenant de kWh/100 km (traduisez kilo Watt heure aux 100 kilomètres). Dans le cas de notre ABARTH, la moyenne sur une semaine d’utilisation s’est positionnée à 18,9 kWh/100 km (annoncé 17,9 kWh/100 km par le constructeur). À titre de comparaison, une PEUGEOT e208 est donnée à 15,4 kWh/100 km, une NISSAN Leaf à 17,5 kWh/100 km, une TESLA Model 3 à 13,3 kWh/100 km et une MERCEDES EQC à 19 kWh/100 km. Disons donc que notre petite ABARTH est assez gourmande !

Évidemment, cette consommation est à mettre au regard du coût du kWh qui se situe en moyenne à 0,25 €. Un écart de 2 kWh/100 km correspond donc à un surcoût de 5 € pour parcourir 1.000 kilomètres : raisonnable… pour l’instant !

L’autonomie moyenne est annoncée à 255 kilomètres. Dans les faits, nous sommes plutôt à 200 kilomètres. Pas énorme me direz-vous ? C’est vrai, mais n’oublions pas l’utilisation de notre citadine. Elle n’est pas faite pour parcourir de longs trajets, mais conçue pour la ville. Vous avez donc de quoi parcourir l’Île de France (ou une autre grande métropole !) sans vous soucier d’une quelconque recharge et vous branchez tranquillement de retour à la maison, encore faut-il avoir une borne de recharge chez soi. Si vous avez un Paris – Nice à faire, il faudra vous armer de patience… de beaucoup de patience.

Prix

À 42.300 € (moins 4.000 € de bonus écologique), notre ABARTH se positionne dans une fourchette très haute, ne nous le cachons pas. Quasiment le prix d’une TESLA Model 3 qui offre des performances et des prestations d’un tout autre niveau. Mais c’est le prix à payer pour rouler dans une voiture exclusive, chargée d’histoire et qui peut vous faire chavirer.

ABARTH a sans conteste réalisé une prouesse de design en reprenant la FIAT 500 e pour en faire une magnifique petite sportive électrique qui n’a pas d’équivalent à ce jour. Bien sûr, on peut lui reprocher une autonomie décevante et une habilité étriquée, mais sa frimousse et le plaisir qu’elle procure peut vous amener à mettre toute raison de côté si vous en avez les moyens.

Il y a bien sûr le débat d’un moteur électrique sur une sportive historique telle que l’ABARTH 500, bien que notre avis soit partagé sur le sujet, est-ce bien utile d’entrer dans ce débat quand l’imposition vient des lois européennes ? En tout cas, il faut bien reconnaître que les ingénieurs ont fait tout leur possible pour la rendre la plus pétillante possible malgré tout.

Christophe DELEAU (25 février 2024)

Fiche technique

Moteur

Type électrique

Synchrone à aimants permanents

Transmission

Traction – BVA1

Puissance électrique

155 ch

Couple électrique

235 N m

Energie

Electrique
Dimensions & Poids

Longueur

3.673 m

Largeur

1.683 m

Hauteur

1.518 m

Poids total

1360 kg
Capacités

Coffre

185 dm³

Nombre de places

4 places
Performances

Vitesse maximale

155 km/h

0 à 100km/h

7.0 s

Autonomie électrique

255 km
Environnement

Bonus écologique

4000 €
Consommations

Consommation mixte électrique

17.9 kWh/100km
Garantie
Batterie

Type

Lithium Ion

Voltage

400 V

Capacité

42 kWh