HYUNDAI a profité de la crise sanitaire pour refaire pratiquement la gamme complète de ses véhicules en s’attaquer à tous les segments, des citadines jusqu’aux SUV. Le Tucson de quatrième génération est certainement celui qui ressort du lot dans son segment. Intégralement renouvelé tant par le concept que par ses motorisations modernes, ce Tucson est un modèle du genre.
Inédit
Fort de son succès commercial depuis 2004, le Tucson s’est développé à travers le monde et représente en France l’un des modèles préférés des français. Il est clair que la firme coréenne veut confirmer sa place face aux SUV du marché hexagonal déjà nombreux. Cette toute dernière version du Tucson a été complètement réinventée malgré une version précédente qui marchait plutôt bien. Révolutionnaire, avec un style jugé plutôt audacieux, cette nouvelle déclinaison présente un look à part. Si l’on se réfère au concept stylistique baptisé “Sensuous Sportiness” annonceur d’un revirement esthétique à l’avenir par tous les futurs modèles de la marque, des berlines aux SUV, le pari est audacieux et osé.
Stylistique avez-vous dit !
Il faut dire que c’est plutôt réussi, le code stylistique est bluffant, sur la face avant, une immense calandre s’étire sur toute la largeur intégrant une signature lumineuse inédite dotée de quatre rangs d’optiques. Feux éteints, on ne fait pas la distinction entre les formes prismatiques dissimulant les projecteurs mais une fois éclairé, c’est une émission de lumière en forme d’aile qui surgit ; c’est à la fois original et bluffant. Les stylistes peuvent quasiment se permettent de réaliser toutes les signatures à partir de led. Un sabot de protection argenté, un bouclier rectangulaire et des prises d’air effilées finissent une face avant vraiment très réussie. L’allure qu’elle dégage s’avère plutôt dynamique et musclée, attirant au passage la curiosité des passants.
L’arrière n’est pas en reste avec des innovations à foison : un bandeau lumineux traverse le hayon pour rejoindre des feux en forme de griffes. Un vrai travail a été réalisé sur les optiques, avec de nombreux détails de formes géométriques, jusque dans les pare-chocs. Le bouclier arrière intègre une double sortie d’échappement, révélant le coté sportif “N Line”, et un magnifique diffuseur argenté, le tout surmonté d’un élégant bandeau rouge réfléchissant. Astucieux, l’essuie-glace est dissimulé sous le spoiler de toit.
La partie latérale est également soignée avec des lignes de caisse très travaillées que ce soit au niveau de la portière avant ou de l’aile arrière, des passages de roues et des bas de caisse couleur carrosserie. Cette surface ciselée ainsi que les angles très vifs qui ressortent de la carrosserie m’ont impressionné ! Le cerclage noir des vitres latérales accentue la fluidité des lignes et s’étire jusqu’à l’arrière du véhicule. Des jantes de dix-neuf pouces, livrées de série sur la finition essayée, complètent un extérieur très affirmé. Pas moins de huit teintes en option viennent couronner le choix des couleurs pour cette gamme.
Habitabilité
Même si l’extérieur semble le plus remarquable, l’intérieur n’est pas en reste et offre une habitabilité très correcte. Le design est assez moderne et aéré, dévoilant un véritable espace, ainsi qu’une vision plus dégagée sur la route. Les matériaux sont nobles et les finitions soignées. On remarque tout de suite l’absence de casquette sur le tableau de bord, l’instrumentation des compteurs, entièrement numérique de 10,2 pouces, fait face au conducteur. Ce cockpit “high-tech” est très épuré, large et suffisamment limpide pour lire les informations disponibles, avec la possibilité effectivement de jouer avec les manettes sur le volant pour faire défiler les données disponibles sur cet écran. On remarque l’absence d’un affichage tête-haute, si présent maintenant sur les véhicules, mais on peut s’en passer vu l’affichage très correct des informations.
Sur la face avant de la planche de bord, les aérateurs sont bien répartis sur toute la largeur et très discrets. Le volant affiche un design inédit à deux branches et les commandes sont très ergonomiques grâce aux petits pictogrammes. Un large écran tactile central de 10,25 pouces est positionné à bonne hauteur pour le conducteur au-dessus de commandes intégralement digitales. Aucun bouton, tout est tactile. Les commandes de base sont directement accessibles et ne nécessitent pas de plonger dans les différents menus. L’apprentissage du multimédia demande un peu de temps pour trouver ses fonctions fétiches ; Apple Carplay, Android Auto, jumelage du bluetooth, navigation, recharge rapide par induction. Par contre, pour la réplication des smartphones, aucun des deux systèmes ne fonctionne avec une connexion sans fil, dommage ! Une prise USB Type A classique, une prise USB Type C ainsi qu’une prise de 12 volts sont disponibles sous la dalle centrale. L’arborescence du système multimédia est plutôt bien pensée, et les graphismes assez soignés mais n’est pas de dernière génération. Les temps de réaction pour enchaîner les écrans sont plus que satisfaisants. Le conducteur bénéfice sur ce modèle des dernières technologies de connectivité ; services connectés Bluelink permettant de contrôler son véhicule grâce à son smartphone. Il bénéficie aussi de la reconnaissance vocale élargie. On peut passer par commande vocale, différentes demandes comme la température, l’infodivertissement, l’ouverture du coffre, etc…
Cosy
L’ambiance à bord est plutôt “cosy”, ce HYUNDAI Tucson se veut avant tout familial et offre des dimensions généreuses pour tous les occupants, qu’ils soient à l’avant comme à l’arrière. Il reste très confortable avec une longueur de 4,50 mètres. Sur cette version N Line Executive, version haut de gamme du constructeur, le conducteur peut profiter d’équipements sans précédent. Les sièges sont à réglages électriques, offrant une position plus que confortable et pouvant être enregistrée très simplement.
Cette finition donne droit aux sièges sport en cuir et Alcantara. L’assise arrière est confortable pour des personnes assez grandes et offre de la place pour les jambes également. Une manette dans le coffre permet de rabattre à distance les sièges arrière ou encore, les commandes situées sur le côté du siège passager avant facilitent l’accès à l’habitacle. Les passagers apprécieront les sièges avant et arrière chauffants ou encore le mode Multi-Air qui, grâce à des ouïes de ventilation indirecte, crée un environnement agréable.
Le volume de coffre demeure un des meilleurs du segment de 616 à 1.795 litres une fois la banquette rabattue. Les chargements et déchargements sont facilités. Le hayon mains-libres s’ouvre automatiquement dès qu’il détecte la clé intelligente pendant trois secondes. La hauteur d’ouverture du hayon est également ajustable selon sa préférence. Seul bémol, les passages de roue sont imposants et restreignent la largeur du coffre. Mais bon, le volume n’est pas négligeable non plus !
Conduite
Les moteurs de la gamme sont tous hybrides ; essence et Diesel (1,6 litre, respectivement 150 et 136 chevaux) se contentent d’une micro-hybridation 48V. Notre modèle, Hybrid 230, assure le sommet de la gamme avec un système hybride classique (FHEV), le moteur thermique à essence 1,6 T-GDi de 180 chevaux et le moteur électrique de 60 chevaux opèrent ensemble, appuyés d’une batterie lithium-ion polymère de 1,49 kWh. La technologie hybride bascule automatiquement entre les deux moteurs. Ils délivrent ainsi 230 chevaux et jusqu’à 350 Nm de couple.
Destiné pour tailler la route, le HYUNDAI Tucson n’est pas un foudre de guerre mais l’assistance du moteur électrique reste très utile afin de profiter de belles relances lorsque cela est nécessaire. À noter que deux modes de conduite sont proposés sur ce Tucson, à savoir Sport et Eco. Pour une conduite tout en maîtrise, on opte pour le mode Sport en utilisant les palettes au volant pour changer les rapports. Bien qu’imposant, le poids du véhicule est plus que correct (1,6 tonne). Le Tucson consomme raisonnablement ses 5,7 litres en cycle mixte et 6,3 litres lors de cet essai. La direction très légère et très maniable est un atout pour la ville. Plutôt à l’aise sur les longs trajets et notamment sur l’autoroute, il bénéficie d’une très bonne insonorisation. C’est avant tout un excellent SUV familial.
En termes de sécurité, il n’a pas à rougir face à la concurrence. Son système de conduite semi-autonome de niveau 2 est sécuritaire ; une innovation dans l’affichage des angles morts, celui-ci est retransmis directement sur le combiné du compteur numérique. Technologiquement tout y est : régulateur de vitesse active, aide au maintien de cap, correction de trajectoire, aide au freinage d’urgence et le tout s’avère très efficace. Côté tape à l’œil et épatant, dans un parking, on peut, avec la clef, faire avancer ou reculer le véhicule depuis l’extérieur (uniquement en hybride et boîte auto).
Le HYUNDAI Tucson est disponible à partir seulement de 30.200 € en version essence et jusqu’à 51.250 € pour la version Hybride rechargeable. Avec quelques options comme la suspension pilotée ou le toit ouvrant panoramique, il ne fait rien comme les autres et ne ressemble surtout pas aux autres, c’est ce qui fait qu’on s’y intéresse !
Avec un look hors-norme, le HYUNDAI Tucson est bien parti pour se positionner en bonne place sur le marché des SUV compacts. C’est une voiture familiale agréable à conduire, spacieuse, peu gourmande avec un équipement pléthorique. Face à une concurrence assez forte que sont les PEUGEOT 3008, TOYOTA RAV4 et FORD Kuga, le jeune Coréen a de beaux atouts notamment avec une belle palette de motorisations disponibles, une technologie riche et une bonne hybridation. Ce SUV Tucson a de sacrés arguments et il est bien parti pour poursuivre la success-story des modèles précédents.