L'OFFENSIVE SUV

SKODA Karoq gamme 2017

De 25.790 € à

37.790 €

4/5
Pour
  • Habitabilité et coffret
  • Confort et insonorisation
  • Rapport prix/équipement
Contre
  • Moteur 1.0 TSI trop juste en charge
  • Modularité du Varioflex un peu compliquée
  • Poids

Quelques mois après le Kodiaq, voici le Karoq qui arrive dans le segment des SUV compacts. Il devra trouver sa place sur ce marché très encombré, en premier lieu par ses “cousins” VOLKSWAGEN Tiguan et SEAT Ateca, et par bien d’autres, PEUGEOT 3008, RENAULT Kadjar, NISSAN Qashqai, en tête… SKODA nous a fait découvrir quels sont ses atouts sur les routes tourmentées de la Sicile.

Personnalité marquée SKODA

Si le Karoq a des dessous, châssis et motorisations, semblables à ceux du SEAT Ateca et du VOLKSWAGEN Tiguan, sa ligne le démarque de ses cousins espagnols et allemands et le rapproche du grand SKODA Kodiaq. On retrouve la calandre large avec un décroché en son centre permettant de mettre en valeur le logo à la pointe du capot et les antibrouillards placés en hauteur, juste sous les phares principaux, très effilés. La ceinture de caisse avec un pli partant du capot jusqu’au coffre et les bas de caisse très marqués sont également caractéristiques des nouveaux SUV SKODA. A l’arrière, le hayon est également marqué par un pli, partant de la base des feux et remontant vers le centre pour encadrer la plaque d’immatriculation. L’ensemble est agréable à regarder et ne manque pas de personnalité.

Habitacle soigné…

Bien que classique et un brin austère, la finition de l’habitacle laisse une bonne impression de qualité perçue. Les matériaux ont une belle apparence, avec des revêtements souples sur la planche de bord et le haut des contre-portes. Dans les parties basses, on trouve quelques éléments en plastique rigide, mais l’assemblage est soigné. Le tableau de bord est sobre avec un bloc instruments comportant un compte-tours et un compteur de vitesse encadrant l’ordinateur de bord. Au centre, un écran tactile de huit pouces donne accès aux fonctions navigation, audio, paramètres et surplombe les commandes indépendantes de la climatisation, évitant ainsi de manipuler l’écran pour régler la température.

et spacieux

Quatre personnes peuvent s’installer confortablement, avec un cinquième pour des trajets pas trop longs, et ne pas se priver sur les bagages. La banquette arrière, suivant la finition, est fixe avec dossiers rabattables 40/60 ou modulable avec le système Varioflex (série sur Style, option à 450 € sur Ambition). Dans ce cas, la banquette est séparée en trois sièges indépendants (40/20/40) avec dossiers réglables en inclinaison (13,1 degrés), rabattables et amovibles séparément. De plus les deux sièges latéraux sont coulissants sur quinze centimètres en longitudinal et sur huit centimètres en latéral lorsque le siège central est retiré, permettant de recentrer les assises latérales pour plus d’aisance. Le principe est intéressant, mais que faire de ce siège après l’avoir déposé ? A cinq, le coffre est sensiblement plus petit avec le Varioflex que sans (479 vs 521 litres) et s’il devient plus grand en avançant les sièges latéraux (588 litres), l’espace pour les jambes des passagers est sérieusement réduit. A deux, sans Varioflex, le volume du coffre est de 1.630 litres et avec le Varioflex on dispose de 1.605 litres (sièges repliés) à 1.810 litres (sièges retirés). Bien sûr, on trouve les aménagements “Simply Clever”, parapluie sous le siège passager, lampe torche amovible dans le coffre, poubelle dans le renforcement des portes, porte-bouteille de 1,5 litre à l’avant et à l’arrière, sans lesquels une SKODA ne serait pas une SKODA…

Le catalogue

Pour le lancement du Karoq, trois niveaux d’équipement (Ambition, Business, Style), quatre motorisations (1.0 TSI 116, 1.5 TSI 150, 1.6 TDI 116, 2.0 TDI 150), deux types de boîtes de vitesses (BVM6, DSG7) et deux types de transmission (4×2, 4×4) sont disponibles. Ultérieurement apparaîtront l’entrée de gamme Active et de la baroudeuse Scout.

Motorisation                   Ambition      Business      Style

1.0 TSI 116 BVM6         25.790 €      27.290 €      29.090 €

1.5 TSI 150 BVM6         27.790 €      29.290 €      31.090 €

1.6 TDI 116 BVM6         28.790 €      30.290 €      32.090 €

2.0 TDI 150 4×4 BVM6  32.890 €      34.390 €      36.190 €

A noter : la boîte de vitesses automatique à double embrayage DSG7 coûte 1.600 € quelle que soit la motorisation, la transmission 4×4 n’est disponible qu’associée avec le Diesel 2.0 TDI 150 et la version Business est disponible pour les particuliers.

La finition Ambition est déjà très bien dotée puisqu’elle embarque, principalement, l’accès et le démarrage mains-libres, la navigation GPS à écran tactile de huit pouces avec connectivité Android Auto et Apple CarPlay, les jantes en alliage de dix-sept pouces, les feux de jour à LED et les antibrouillards avant, le radar de recul, sept airbags, la climatisation automatique bizone, les capteurs de pluie et de luminosité, le régulateur/limiteur de vitesse, la radio avec huit haut-parleurs, Bluetooth, prise jack et USB, les rétros extérieurs chauffants et rabattables électriquement, la banquette arrière rabattable 60/40…

La version Business apporte, pour 1.500 € supplémentaires, la caméra de recul, le hayon électrique avec fonction “Virtual Pedal” (ouverture en passant le pied sous le pare-chocs), le régulateur de vitesse adaptatif et le “Lane Assistant” (assistant de maintien dans la voie).

Enfin, la version Style (Business + 1.800 €) est très complète avec le Varioflex (sièges arrière indépendants, coulissants, inclinables et amovibles) le radar de stationnement avant, la sellerie cuir/Alcantara, les sièges avant chauffants, le siège conducteur réglable électriquement, les phares “Full LED” auto-adaptatifs, la surveillance des angles morts, la reconnaissance des panneaux de signalisation, les jantes en alliage de dix-huit pouces, les rampes de pavillon argent, les entourages de vitres chromés…

SKODA Karoq 1.0 TSI 116

Nous avons commencé les essais du Karoq par une traversée du nord au sud de la Sicile et de ses routes accidentées, sinueuses et mal revêtues. Le trois cylindres 1.0 de 116 chevaux et de 200 Nm de couple, vaillant dans les citadines et les compactes du groupe VOLKSWAGEN, doit animer ici un SUV assez lourd (1.340 kg) et haut (1,60 m). Ce Karoq tire honnêtement son épingle du jeu en agglomération et en plaine, avec une certaine vivacité sur les premiers rapports de la boîte, et avec une insonorisation remarquable. Mais le relief de la Sicile est très accidenté et le petit moteur est largement sollicité dans les montées. Il ne faut pas hésiter à utiliser la boîte pour maintenir un régime favorable, d’autant plus que l’étagement est un peu long. Pourtant, nous n’étions que deux dans la voiture avec des bagages légers. Le 1.0 TSI 116, voiture chargée à bloc (1.872 kg), doit manquer d’allant… La consommation est restée dans des limites honorables lors de ce trajet difficile, l’ordinateur de bord ayant affiché 6,8 l/100 km en moyenne. Bien que la commande de boîte soit fluide et précise, l’automatisme de la DSG7 doit apporter un réel agrément avec ce moteur nécessitant de fréquents changements de vitesses. La suspension, Mc Pherson à l’avant et essieu de torsion à l’arrière, montage classique sur ce type de véhicule, offre un bon compromis confort/tenue de route. Plutôt souple, cet ensemble absorbe bien les revêtements dégradés tout en assurant une bonne stabilité à la voiture. Toutefois, dans les parties sinueuses, la masse et la suspension souple alourdissent la conduite.

SKODA Karoq 1.5 TSI 150

Je n’ai pas eu le temps d’essayer cette nouvelle motorisation, pourtant prometteuse sur le papier avec son système ACT (Active Cylinder Technology) de désactivation de cylindres lorsque le moteur est peu sollicité. Puissant (150 chevaux de 5.000 à 6.000 tr/mn), souple (couple de 300 Nm de 1.500 à 3.500 tr/mn), il devrait également être sobre (5,4 l/100 km en consommation moyenne homologuée). A essayer.

SKODA Karoq 1.6 TDI 116

Largement utilisé dans le groupe VOLKSWAGEN, ce moteur convient bien au Karoq. De même puissance que le 1.0 TSI 116, il compense son surpoids (1.426 kg en BVM6) par un meilleur couple moteur (250 Nm de 1.500 à 3.200 tr/mn) lui permettant de mieux accepter la charge. Pris en mains sur un parcours pas très roulant, ce 1.6 TDI associé à la boîte DSG7 s’est avéré agréable, avec de bonnes reprises, surtout avec le mode Sport du “Driving Mode Select”, aidé pour cela par la DSG7, douce et rapide. A l’accélération, le 1.6 TDI est plus grondant que le 1.0 TSI, toutefois sans excès. La consommation, en revanche, m’a semblé un peu élevée pour un moteur de ce type (6,5 l/100 km). Le mode Eco doit permettre une meilleure maîtrise de la consommation, mais manque de dynamisme sur routes accidentées.

SKODA Karoq 2.0 TDI 150 4×4

Cette motorisation au couple généreux (340 Nm de 1.750 à 3.000 tr/mn) est la seule à pouvoir disposer de la transmission 4×4. Comme pour les autres motorisations, on peut choisir soit une boîte de vitesses manuelle à six rapports, soit une boîte automatique à double embrayage DSG7. Le Karoq ainsi motorisé accélère franchement (0 à 100 km/h en 8,7 secondes en BVM6, 9,3 secondes en DSG7) et assure des reprises dynamiques. Les consommations moyennes ont été homologuées à respectivement 5,0 et 5,2 l/100 km, émettant 131 et 137 g/km de CO2 ce qui implique des malus 2017 de 73 € et 300 € qui monteront à 300 € et 773 € en 2018… Grâce au train arrière multibras, plus élaboré que l’essieu de torsion des versions 4×2, et au “Dynamic Chassis Control”, réglage dynamique du châssis, ce Karoq 2.0 TDI est sûr et confortable sur la route et également efficace en tout-chemin. Le parcours nous a fait passer par des chemins entre les oliviers, habituellement utilisés par les tracteurs. Au programme, ornières, trous, bosses, forts pourcentages dans les deux sens et un peu de boue au fond des cuvettes. Un mode Off-Road, touche à côté du levier de vitesses, agît sur les systèmes “Hill Descent Control” (assistant de descente), utilisant les capteurs de l’ABS pour contrôler la vitesse de la descente, “Hill Hold Control” pour maintenir la voiture en pente et aider au démarrage en côte et “Traction Control System” pour améliorer la motricité en autorisant plus de glissement aux roues. Une instrumentation spécifique s’affiche sur l’écran central (boussole, altimètre, angle de braquage des roues).  Un pack “Off-Road” protège les soubassements pour une utilisation en tout-chemin. Ainsi équipé, le Karoq 4×4 a franchi aisément les difficultés rencontrées et est apte à circuler sur des chemins très escarpés.

Le SKODA Karoq arrive sur le marché désormais très encombré des SUV compacts avec des arguments convaincants, confort, habitabilité, insonorisation, agrément et un rapport prix/équipement favorable, mais la concurrence est rude… Les différentes motorisations et transmissions devraient couvrir tous les types d’utilisation, ville, route, montagne, tout-chemin. Attention toutefois de choisir la bonne version : si vous roulez souvent en charge ou sur des routes accidentées, le 1.0 TSI 116 est un peu juste et pour des trajets sur courtes ou moyennes distances en plaine, les capacités du Karoq 2.0 TDI 150 4×4, payées au prix fort, ne seront pas utilisées.

Fiche technique

Moteur

Type thermique

3 cylindres – 12 soupapes – Turbo injection directe essence

Transmission

Traction – BVM6

Cylindrée

999 cm³

Puissance thermique

116 ch
5000 tr/min

Couple thermique

200 N m
2000 tr/min

Energie

Essence
Dimensions & Poids

Longueur

4.382 m

Largeur

1.841 m

Hauteur

1.603 m

Poids total

1340 kg
Capacités

Coffre

de 521 à
1630 dm³

Réservoir

50 L

Nombre de places

5 places
Performances

Vitesse maximale

187 km/h

0 à 100km/h

10.6 s
Environnement

Emission CO2

117 g/km
Consommations

Consommation mixte carburant

5.2 L/100km
Garantie
Batterie