TOUJOURS VAILLANT MAIS…

SUBARU Outback 2.5i 169 AWD Touring Exclusive

54.990 €

3/5
Pour
  • Solidité apparente
  • Transmission intégrale
  • Habitabilité
  • Dimension du coffre
Contre
  • Malus écologique
  • Ligne extérieure très sobre
  • Moteur sonore à l'accélération

SUBARU est très connue du grand public pour ces voitures sportives. Cependant la marque japonaise propose aussi des véhicules sur d’autres segments et notamment celui du break familial comme l’Outback. Vous ne le saviez pas ? Cela ne nous surprend pas. En effet, sur le marché européen, la vente de ce véhicule est marginale tandis que sur le marché nord-américain, ce véhicule représente la plus grosse vente de SUBARU. Qu’importe, nous avons décidé d’essayer de comprendre ce manque d’engouement en prenant nous-même en main ce véhicule. Alors que penser de cette sixième génération d’un concept qui a désormais vingt-cinq ans d’âge ?

Restylage, vous avez dit restylage ?

Premier point important : l’Outback est un break surélevé. Cela surprend au premier abord car actuellement ce n’est pas la norme chez les breaks mais cela laisse présager une praticité pour certaines portions de routes difficiles. Le lancement initial de cette génération d’Outback date de 2019. Cette version 2022 a reçu un restylage de mi-carrière mais celui est extérieurement très léger. Les modifications concernent essentiellement un bouclier redessiné et une calandre aux dimensions plus importantes. La ligne extérieure est très sobre et peu originale ce qui ne lui permet pas de se distinguer. Cet Outback ne fera donc pas chavirer les cœurs à la vision de ses lignes qui cependant laissent une impression de robustesse.

Intérieur sobre mais bien équipé

A l’intérieur, la sobriété est aussi de mise. Oui, il s’agit d’une voiture japonaise mais on sent que les ergonomes ont privilégié la praticité. La planche de bord de couleur crème sur notre modèle d’essai propose un ensemble d’instrumentations qui apporte beaucoup d’informations au conducteur ainsi qu’au passager. La zone centrale dispose d’un écran numérique tactile de 11,6 pouces. Il permet d’accéder aux fonctions multimédia, navigation routière par un système de localisation et aussi aux aides à la conduite comme la caméra de recul en couleur ainsi qu’au paramétrage de certaines fonctions du véhicule. Nous avons apprécié que quelques commandes principales (réglage du volume sonore et de la climatisation) puissent être effectuées par des boutons réels. L’Outback est bien équipé, on peut citer par exemple la reconnaissance des panneaux routiers, le toit panoramique ouvrant, le régulateur de vitesse adaptatif, le hayon motorisé… La sonorisation de notre modèle est assurée par douze haut-parleurs de la marque Harman-Kardon, gage de qualité. Côté design intérieur, les matériaux sont agréables au visuel et au toucher. On distingue plusieurs surpiqûres sur la sellerie, sur la planche de bord et sur les portières. L’alignement des éléments est de bonne facture, ne laissant pas apparaître de défauts d’assemblage. Les pédales sont en aluminium brossé (un petit rappel à ses illustres consœurs sportives ?)

Habitabilité et coffre généreux

L’Outback est capable d’accueillir assez généreusement cinq passagers. Les passagers avant disposent de sièges en cuir confortables. Il en est de même pour les passagers arrière qui bénéficient également d’une place suffisante aux jambes. En résumé même pour un voyage de plusieurs heures, les passagers seront transportés dans de bonnes conditions. Un point majeur pour un break est sa capacité d’emport. Sur ce point-là, l’Outback est très appréciable. Le coffre propose un volume de plus de 520 litres et qui a bien sûr la capacité de proposer un volume supérieur si on bascule les sièges arrière à plat. Pour cela rien de plus simple, on actionne une des deux molettes à l’arrière du coffre et les deux sièges arrière (banquette 2/3 1/3) basculent dans un mouvement rapide. Sans l’avoir mesuré, il semble que l’on pourrait y mettre des skis alpins, un vrai bon point.

A l’aise sur de nombreux terrains

Dans la mouvance actuelle de l’hybride et du tout électrique, l’Outback se démarque pour cette fois. La seule offre en motorisation disponible est une essence 2.5i de 169 chevaux. Ce moteur a la particularité d’être un quatre cylindres à plat. Sur l’Outback, le catalogue ne propose aucune motorisation Diesel, pas d’hybride et pas de tout électrique. Bon d’accord ce n’est pas grave. Cette motorisation est assistée par une transmission intégrale et une boîte de vitesses automatique de type CVT “Lineartronic” à huit rapports programmés. On dispose donc d’un combo plutôt attrayant sur le papier. Venons maintenant aux capacités motrices et au comportement routier de cet Outback. Malgré sa taille assez imposante de plus de 4,80 mètres, l’Outback est facile à prendre en main et agréable à conduire. Alors bien sûr, ce n’est pas une Impreza mais ce n’est pas ce que l’on lui demande. Même chargé, le moteur est apte à mouvoir correctement le véhicule avec des possibilités de dépassement toujours efficaces.

La transmission automatique est réglée pour passer assez rapidement les rapports supérieurs pour réduire la consommation. Si cela vous agace un peu, vous avez toujours la possibilité de redescendre les rapports via le pommeau de la commande de boîte voire, encore mieux, par les palettes au volant (si, si, il y en a…).

La consommation, parlons-en ; lors de notre essai de plusieurs jours, nous avons mesuré une consommation réelle de 7,8 litres, ce qui démontre une frugalité appréciable (mais nous n’avons pas forcé…). Nous n’avons pas utilisé la transmission en tout-terrain mais nous avons senti un vrai potentiel qui lui permettrait d’aborder sereinement des chemins un peu boueux ou des zones légèrement enneigées notamment grâce à la garde au sol de plus de vingt et un centimètres.

Tarif et malus CO2 pénalisants

Bon, alors, où est le loup et pourquoi ne voit-on pas plus d’Outback sur les routes de l’Hexagone ? Première hypothèse : notre modèle d’essai s’affiche à un tarif de 54.990 €. Certes ce n’est pas donné mais pour un véhicule offrant un ensemble motorisation de 2,5 litres plus une boîte automatique, une transmission intégrale et de grandes capacités d’emport, cela reste correct. L’autre hypothèse est l’indice de CO2 qui est de 193 g/km et à ce titre en France, cela amène une écotaxe de 16.810 € en 2023 ! Aïe, on vous laisse faire l’addition et effectivement on arrive à un tarif très pénalisant… Il reste une possibilité : avec trois enfants à charge, l’état rembourse l’acheteur avec un montant de 16.550 € car chaque enfant fait réduire le taux de 20 g/km.

Attrayant sur le papier par les éléments mécaniques qu’il propose, le confort intérieur et sa capacité d’accueillir cinq passagers ainsi que leurs larges bagages, le SUBARU Outback offre des prestations intéressantes. Il permet sans nul doute de faire de longues routes dans des conditions agréables. Malgré une ligne extérieure un peu passe partout, ce modèle se rattrape avec des capacités de franchissement intéressantes. On ne peut éluder le très pénalisant malus écologique qui peut être réduit ou annulé si vous avez une grande famille, et comme l’Outback est un break logeable, l’équation est satisfaite…

Fiche technique

Moteur

Type thermique

4 cylindres à plat – 16 soupapes 2 ACT injection directe essence

Transmission

Intégrale – BVA CVT Lineartronic

Cylindrée

2498 cm³

Puissance thermique

169 ch
5800 tr/min

Couple thermique

252 N m
3800 tr/min

Energie

Essence
Dimensions & Poids

Longueur

4.870 m

Largeur

1.875 m

Hauteur

1.675 m

Poids total

1641 kg
Capacités

Coffre

de 550 à
1822 dm³

Réservoir

63 L

Nombre de places

5 places
Performances

Vitesse maximale

193 km/h

0 à 100km/h

10.8 s
Environnement

Emission CO2

193 g/km
Consommations

Consommation mixte carburant

8.5 L/100km
Garantie
Batterie