La SUZUKI Swift essayée correspond au haut de gamme Swift équipée de la seule option au catalogue : « So’Color », à savoir la peinture métallisée bi colore dont le toit noir. Cette version succède à la Swift Sport 1.4 turbo de 140 chevaux (moteur K14C). Il s’agit maintenant d’une version hybride utilisant quasiment le même bloc moteur (K14D), légèrement dégonflé (129 chevaux), mais associé à une hybridation.
Un modèle bien motorisé
Le modèle essayé est donc doté d’un 1,4 litre essence de 129 chevaux doté d’une hybridation légère 48V. Cette hybridation permet de booster le couple à très bas régime et gomme le temps de réponse du turbo. La valeur de couple obtenue est la même que sur la version précédente mais elle est obtenue 500 tr/mn plus tôt. Il est donc possible de conduire sur le couple et les relances sont de bon niveau. Ce moteur est doté d’une injection directe travaillant à 350 bars. Le taux de compression est élevé pour un moteur turbocompressé. Il est de 10,8/1 pour la Sport 1,4 Boosterjet Hybrid et de 10,9/1 pour les autres modèles utilisant ce moteur. Ceci participe au bon rendement thermodynamique de l’ensemble. Le moteur électrique est un alterno-démarreur relié au bloc motopropulseur par une courroie.
L’équipement est complet
La Swift Sport 1.4 Boosterjet Hybrid est équipée de toutes les fonctions à la mode : assistance au freinage en cas de rapprochement avec le véhicule vous précédant, maintien dans la ligne, GPS, radio, Bluetooth pour le téléphone, détecteurs de proximité, caméra de recul, reconnaissance des panneaux, régulateur de vitesse adaptatif…Le tableau de bord est configurable et permet de voir travailler le système hybride ou d’avoir un affichage de la vitesse assez appréciable car le compteur de vitesse n’est pas très lisible. Concernant les accessoires, il est possible de désactiver le maintien dans la ligne et, fait notable, il le reste. Ceci est un très bon point et évite de devoir faire la manipulation à chaque démarrage, ce qui deviendrait vite agaçant pour ceux que ce type de dispositif insupporte. L’aide au freinage doit par contre être mise hors fonction à chaque mise en route. Avec la peinture « Burning Red Pearl » et le toit noir, la SUZUKI fait tourner les têtes et réveille l’esprit de compétition de certains conducteurs… Les sièges sont en tissu et l’option cuir n’est pas disponible, ceux le souhaitant pourront se diriger vers un sellier.
Les grands seront à l’aise
La garde au toit est appréciable, j’avais environ quinze centimètres de libre entre le haut de la tête et le ciel de toit. Un conducteur de deux mètres doit donc pouvoir utiliser cette petite sportive. Par contre, les sièges baquets maintiennent bien mais sont assez étroits. La voiture est restée assez courte et n’atteint pas les quatre mètres ce qui est toujours pratique pour se garer.
Et la conduite ?
La suspension de la voiture est ferme sans que cela soit inconfortable. La direction est agréable et précise sans remontées de couple. La faible hauteur de la monte pneumatique (195/45R17) impose une vigilance particulière pour éviter les nids de poule, de plus en plus fréquents sur nos routes, et ne pas risquer d’endommager les trains roulants.
La voiture est dotée de quatre freins à disque et le freinage ne souffre d’aucun reproche sur route ouverte (je n’ai pas fait de tests sur circuit). Les reprises sont très bonnes sans que le temps de réponse du turbo ne soit décelable et cela même sur le dernier rapport qui tire plus de 42 km/h à 1.000 tr/mn, soit environ 3.000 tr/mn à 130 km/h. L’introduction, la remise en vitesse sur autoroute, ou les sorties de ronds-points deviennent des exercices amusants. On a l’impression de conduire un moteur atmosphérique de bonne cylindrée. Par contre, il n’incite pas à prendre des tours et est moins rageur que le 1,6 litre de la Sport de 2011 pourtant larguée en reprise. Ce n’est clairement pas la même philosophie. La boîte six n’accroche pas et les verrouillages sont nets.
Les rétroviseurs sont de taille raisonnable, et faciles à gérer lors de marche arrière pour se garer sur une place de parking un peu étroite.
Et la consommation ?
J’ai parcouru 222 kilomètres pendant cet essai de ville, d’autoroute et de nationale. La consommation mesurée à la pompe s’établit à 6,7 l/100 km. C’est très correct d’autant que je n’ai pas pratiqué l’éco-conduite pendant cet essai.
La SUZUKI Swift Sport 1.4 Boosterjet Hybrid est une très bonne voiture, assez frugale et performante. Elle ne permettra toutefois pas de rivaliser avec des GTi du segment supérieur, affichant 200 chevaux et plus, mais c’est une bonne alternative à d’autres modèles moins performants et pas forcément plus économes en carburant. Ceux qui ont envie de profiter de bonnes reprises n’ont pas à hésiter et devraient être conquis.