Ca y est, on est en automne. Qu’est-ce que cela a à voir avec l’automobile me direz-vous ? Eh bien, tout simplement que nous allons revenir en été avec un essai longue durée de l’AUDI A6 Avant. Nous allons nous lancer sur la route des vacances en voiture électrique lors d’un week-end chargé. Comme vous avez pu le lire précédemment, je vous ai déjà présenté les différents modèles d’A6, Avant, Sportback, S6 avec différentes finitions et motorisations. Vous savez quoi ? Nous allons encore essayer une nouvelle configuration, pas de surprise, elle est dans le titre. Alors en route !
En place, moteur !
Je passe sur l’esthétique globale du véhicule, qui me plait particulièrement, pour m’attacher aux spécificités de notre version. Le gris Daytona renforce la ligne sportive de cette version S-line, même si je ne me fais toujours pas à la calandre. Les magnifiques jantes alliage noire de vingt-et-un pouces laissent apparaitre les étriers de freins rouge, tous deux en option, qui renforcent encore l’aspect sportif. Bien qu’elle soit grise, elle ne passe pas inaperçue, bien au contraire. Elle fait clairement tourner les têtes. A l’intérieur, la sellerie « Argent Pastel » est superbe avec des sièges sport très enveloppants et une application intérieure vanadium qui m’a un peu moins convaincu.
Au volant, le plaisir est indéniable et les deux moteurs apportent une puissance plus qu’appréciable, voire parfois un peu trop tant le confort et le silence vous font parfois oublier que la maréchaussée trouverait cela légèrement répréhensible. Le revers de la médaille de la puissance développée par les deux moteurs est le poids qui peine à se faire oublier (110 kg de plus que la version Performance) surtout en virage serré ou lors d’un freinage puissant. L’autonomie est réduite par rapport aux 713 kilomètres de la version Performance mais reste largement suffisante pour la vie quotidienne. La consommation mixte WLTP est également en hausse. Ce sont ces différents points que nous allons observer durant ce voyage de plus de 1.000 kilomètres qui nous emmène à la fois sur les petites départementales et l’autoroute des vacances.
Geek or not geek, that is the question
Pour réaliser cet essai en jouant le rôle d’un nouveau propriétaire de véhicule électrique, je n’ai pas eu à forcer mon talent. En effet, c’était la première fois que j’allais essayer un véhicule électrique sur une telle distance, et que donc j’allais être obligé de recharger mon éclair allemand, non pas pour voir comment ça se passait, mais pour éviter de tomber en panne. Et là, ça change tout car d’un coup le stress monte. Alors qu’est-ce que j’ai fait à ce moment ? Rien ! Pourquoi si ça me stresse ? Tout simplement car je me suis fié à l’application embarquée qui a la possibilité de prévoir mon trajet. Il suffit de programmer les différentes pauses que l’on veut faire et l’informatique va tout gérer, y compris l’optimisation de la batterie.
Bon, comme j’avais quand même envie de tester différentes solutions, j’ai également essayé quelques-unes des nombreuses applications qui sont disponibles sur les téléphones portables. Pour être honnête, leur utilisation est assez simple et en fonction des applications, de nombreuses options sont disponibles : les localisations des points de charge, les taux d’occupation, les durées de parcours et bien d’autres. C’est sécurisant d’avoir autant d’informations. Certains de nos collègues vous guideront dans le choix de la meilleure application en fonction de vos besoins.
Finalement, il y avait tellement d’informations que je me suis concentré sur les données du véhicule. Et donc ? Eh bien, tout simplement aucun problème. Le trajet a été planifié de manière précise en prenant en compte mes desiderata. Les pauses étaient planifiées à peu près toutes les deux heures en essayant de minimiser les temps d’attente et en conservant une réserve de charge de près de 50 % à mon arrivée à destination. En effet, je n’avais aucune envie de chercher un moyen de rechargement sur les hauteurs de Saint-Etienne. Même s’il y en avait plusieurs disponibles aux alentours.
La réalité ?
La réalité est toute simple. Tout s’est très bien passé. J’ai toujours trouvé des points de recharge libres, et en fonction de mon besoin, pause-café ou déjeuner, des chargeurs plus ou moins puissants. Comme je craignais de ne pas avoir de chargeurs, je n’ai pas regardé les tarifs des chargements. J’ai dû attendre une seule fois, plus à cause de moi qu’à cause de la voiture car elle, elle me conseillait de m’arrêter cinquante kilomètres plus loin. A chaque fois, j’ai eu la possibilité d’adapter ma durée de chargement à mon besoin. Par manque d’habitude peut-être, j’ai même dû me dépêcher avec mon café car l’application m’a rappelé à l’ordre : la recharge allait être terminée. Un comble !
Autre point qui mérite d’être abordé, comment payer sa recharge ? Très simple, en général, il suffit d’avoir un téléphone et de savoir lire. J’ai essayé plusieurs fournisseurs et j’ai réussi à me connecter à chaque fois. J’exagère, j’ai eu un problème mais le support téléphonique a été très efficace, en m’indiquant que la borne avait un problème. Je n’ai donc eu qu’à changer de borne. De même, il y a toujours une bonne âme pour vous aider en cas de problème ou pour partager une conversation avec vous afin de vous donner ses astuces. Finalement, quasiment un réseau social en devenir.
Au fait, et au volant ?
Comme déjà présenté dans les essais précédents, le plaisir de conduire est vraiment présent quelle que soit la configuration de la route. Les différents modes de conduite permettent d’adapter le comportement du véhicule, et également du conducteur aux différentes conditions de circulation. Les reprises sont explosives et la tenue de route à l’avenant. Ainsi, lorsqu’on reprend un véhicule thermique, deux choses vous manquent et le monde de la conduite est dépeuplé : le silence et l’instantanéité de la réponse à la sollicitation de la pédale d’accélérateur. Un vrai plaisir dans la vie de tous les jours, que ce soit en ville ou sur autoroute.
Malheureusement, si je peux le dire ainsi, ce qui pêche avec ce modèle par rapport à la version Performance, c’est la consommation. Alors évidemment, elle est plus lourde, plus puissante et donc elle consomme plus mais c’est aussi à cause du conducteur qui a envie de profiter de tout ce que peut lui offrir sa monture. Comme je le disais plus tôt, il est tellement facile de trouver une borne de recharge que ce n’est pas grave mais c’est plutôt à votre permis qu’il faudra faire attention. Même si dans mon cas, j’ai aussi profité du temps d’attente dans les embouteillages dans un silence agréable, bercé par la qualité du système audio.
Le test vacances en électrique est terminé : il est positif ! Vivre avec une voiture électrique dans les embouteillages, en ville ou sur l’autoroute est devenu simple, même lors de week-ends chargés. Cela sera un peu plus difficile lors d’un week-end classé noir, comme cela a été décrit dans les média car il manque encore quelques bornes sur les aires d’autoroute en cas de grand départ. Pour le reste, que ce soit avec son système de recharge à domicile ou avec les bornes disséminées un peu partout, en restant attentif, il n’y a quasiment aucun risque de tomber en panne de batterie. Finalement, je me faisais du souci pour rien ! Alors n’hésitez plus.
Michel SANTONI (7 juillet 2025)















