Parfois une simple consonne peut donner toutes ses lettres de noblesse à un véhicule. Pour BMW, c’est le M de BMW M Gmbh qui est synonyme de performance et de puissance. Il y a évidemment les M3, M5 et autres XM4… mais il y a également les MXXXi qui correspondent à des véhicules sportifs mais pas aussi extrêmes que peuvent l’être les MX. C’est ce que nous allons découvrir avec cette M240i qui va nous réveiller les sens. Allez, tournons la clé et en route.
Restez en ligne
C’est là que tout commence. Eh oui, cette bavaroise possède un six cylindres en ligne de trois litres et de 374 chevaux (avec l’apport d’un bi-turbo) ! Quelle rareté en cette période de campagne de promotion des véhicules hybrides et électriques. Quel bonheur d’entendre ce ronronnement sourd dès que l’on touche la pédale de l’accélérateur. Et quelle source de plaisir ! Car finalement, c’est ce que l’on recherche quand on aime l’automobile, c’est de ressentir ce plaisir mécanique, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on n’est pas déçu. Les accélérations, la tenue de route, la transmission intégrale intelligente BMW xDrive, tout est à l’unisson pour profiter du temps passé à son volant. Les quatre roues motrices permettent de gérer les situations les plus complexes avec une certaine facilité. Evidemment, amener notre véhicule aux limites n’est pas ce que nous faisons quotidiennement. Dans la vie de tous les jours, nous profiterons plutôt de cette suavité associée à un comportement très doux et très souple. Un véritable plaisir. Et puis d’un coup, le petit diable à notre oreille nous dit qu’il faut sortir des sentiers battus et là notre douce monture peut se transformer en pur-sang. On peut ainsi se diriger vers un circuit, déconnecter l’ensemble des aides à la conduite et laisser libre cours à la propulsion brute. Je vous laisse imaginer la suite…
Pourquoi avoir débuté cet article par le moteur ? Tout simplement parce que c’est de là que naît le plaisir. Notre Série 2 pense clairement au bonheur du conducteur et à ses oreilles. Et L’ADN des séries 2 provient des BMW 02 et en particulier de la 2002 qui n’était avare ni en sensations ni en performances.
Visite guidée
A l’intérieur, le poste de conduite est tourné vers le conducteur avec l’ensemble des commandes qui tombent directement sous la main. Les palettes de la boîte automatique sont très sensibles et, en mode manuel, permettent une très bonne réactivité. La boîte automatique à huit rapports étant elle-même très bien étagée et réagissant de manière très efficace en fonction des modes, elle aura notre préférence pour un usage quotidien. L’équipement est complet et répond aux normes d’exigence toujours plus élevées en matière d’aides à la conduite et autres technologies embarquées. Apple Car Play et Android Auto font partie de la dotation standard à laquelle viennent se rajouter également Amazon Alexa Car Integration, système de navigation dernière génération, et autres aides à la conduite évidemment disponibles. L’affichage tête haute HUD, la visualisation 3D, les diverses assistances à la conduite… sont disponibles. Pas de fioritures avec des sièges ventilés ou massants mais en revanche, pléthore de réglages permettant de trouver une position de conduite adéquate, quelle que soit la situation. Les sièges M Sport avec appuie-têtes intégraux (disponibles en option) sont tout simplement fantastiques. C’est simple, efficace, germanique.
Air de famille
L’extérieur est un poil plus exubérant avec des appendices aérodynamiques noir brillant qui ajoutent une touche sportive. Les habituels barreaux de calandre sont remplacés par des volets d’air actifs verticaux qui donnent deux versions différentes de la face avant. La couleur violette (Thundernight Metallic) est magnifique et met particulièrement en avant les lignes trapues de la voiture. Elles sont soulignées par de superbe jantes bicolores de dix-neuf pouces. Esthétiquement, les évolutions réalisées par les stylistes allemands ont toujours été très discrètes, afin de garder l’esprit BMW. Cette deuxième génération de la Série 2 ne fait pas exception à la règle, les évolutions sont notables mais discrètes. La signature lumineuse arrière rappelle clairement celle des BMW i8. La face avant ne possède pas l’évolution esthétique des dernières versions sportives, qui je l’avoue ne sont pas totalement à mon goût et possède une double calandre horizontale prononcée avec des projecteurs ronds. Tout restant une question de goût et chacun ayant les siens, tout le monde aura un avis sur l’esthétique du véhicule. La ligne globale, avec son capot long et son coffre raccourci typique des sportives avec un gros moteur, est particulièrement réussie.
L’inconvénient avec cette architecture est qu’elle est totalement adaptée aux passagers avant alors que les passagers arrière se trouveront légèrement à l’étroit en raison d’une garde au toit est assez faible. De même, le coffre est peu logeable, malgré ses 390 litres de contenance, en raison de l’accès relativement réduit. Cependant, la banquette arrière est rabattable en 40:20:40 qui amène plus de flexibilité. Pourtant, les dimensions sont largement supérieures à la version précédente, que ce soit en longueur, largeur ou empattement mais elle perd 28 mm en hauteur. Bon, soyons franc, est-ce vraiment grave ? Je ne crois pas car le plaisir apporté compense largement ces petits inconvénients. Et puis, la meilleure place est au volant.
Pour moins de 62.000 € (hors malus), vous pouvez vous offrir un véritable plaisir automobile. Alors oui, me direz-vous, ce n’est pas la plus pratique pour partir en vacances à quatre, ni pour aller chercher des matériaux pour faire vos travaux mais franchement, est-ce vraiment le plus important sachant la joie que vous aurez à son volant et le fait que bientôt ce genre de véhicule ne fera plus partie du paysage automobile ? Alors craquez, on ne vit qu’une fois !