Sortie en modèle unique en avril 93, la Twingo est maintenant déclinée en plusieurs versions. Aux quatre niveaux de finition (Authentique, Expression, Privilège et Initiale) s’ajoute maintenant le choix entre deux motorisations. Le moteur 1.2 est disponible sur les deux premières finitions, le nouveau 1.2 16V est disponible à partir du niveau Expression.
Un « look » toujours jeune
On ne présente plus la Twingo. Diffusée à 1.700.000 exemplaires en huit ans, on en voit partout et sa « bouille » sympathique, à peine modifiée depuis l’origine, plaît toujours. Les dernières nouveautés esthétiques, boucliers ton caisse, glaces de phares lisses, roues plus grandes et plus larges la rendent plus pimpante qu’à ses débuts.
Un intérieur modulable
Son habitabilité pour quatre adultes est étonnante, mais il n’y a toujours pas de version quatre portes, on ne peut toujours pas installer trois enfants sur la banquette arrière (il n’y a que deux ceintures de sécurité) et le coffre est toujours aussi petit. Heureusement la modularité arrière, avec banquette coulissante et dossiers rabattables (50/50) permet de répartir au mieux l’espace dévolu aux passagers ou aux bagages. La planche de bord n’a pas changé, hormis la couleur des boutons et manettes. L’instrumentation est rudimentaire, seuls la vitesse, le niveau de carburant et l’heure s’affichent au centre du tableau. On aurait pu espérer un petit compte-tours pour la version 16V, mais rien de nouveau… Les différents matériaux ne font pas trop bas de gamme, le tissu des sièges est agréable à l’œil et au toucher et les assemblages sont d’un niveau acceptable. Les espaces de rangement sont intéressants, notamment les grands bacs de portière. Avec son volant incliné et son assise haute, la position de conduite est assez déroutante, mais il faut reconnaître qu’on s’y habitue assez rapidement.
Des liaisons au sol améliorées
Afin de maîtriser le roulis qui affectait les premières versions, les ingénieurs RENAULT ont ajouté une barre antiroulis à l’avant et augmenté le diamètre de celle existant à l’arrière. Le diamètre des roues et la largeur des pneus ont été revus à la hausse et l’amortissement optimisé. Tout cela donne une Twingo mieux maintenue, ne se « vautrant » plus lorsqu’on la « bouscule » tout en faisant preuve d’un confort de suspension étonnant pour une si petite auto. Les lois d’assistance de la direction ont également été changées mais pas la démultiplication, trop importante (presque 4 tours de volant de butée à butée) ce qui laisse une impression de flou. Toutes les Twingo bénéficient de l’ABS avec répartiteur électronique et les roues de plus grand diamètre autorisent des freins plus grands eux aussi. On dispose désormais d’un freinage stable et efficace.
Un nouveau moteur sobre et performant
Le plus intéressant se cache sous le capot. Une culasse à 16 soupapes coiffe le petit moteur et lui donne un souffle qu’on ne lui connaissait pas. La différence (+ 15 chevaux) avec le classique moteur à 8 soupapes est encore plus marquée grâce à une transmission sensiblement raccourcie. Du coup, la Twingo s’offre des performances (168 km/h – 0 à 100 en 11,7 s) comparables à celles de son aïeule, la R8 Gordini 1.100 ! On s’amuse beaucoup au volant de ce jouet vif et nerveux et on n’est même pas puni en passant à la pompe (7,2 l/100 km en Ile de France en usant et abusant des 16 soupapes). Elle est quand même assez vrombissante, malgré une amélioration annoncée de l’insonorisation.
La Twingo règne sur la catégorie des petites urbaines depuis 8 ans et cette nouvelle version 1.2 16V reprend de la distance avec la concurrence. Elle conserve la maniabilité, l’habitabilité et la sobriété de la version de base, mais aussi son tableau de bord dénudé, sa position de conduite discutable et sa direction floue. Ceux qui sortent de l’enceinte des grandes villes apprécieront le nouveau moteur et les suspensions améliorées qui confèrent à cette Twingo le plaisir de conduite le moins cher du marché. A 65.000 FF (+ 3.000 FF par rapport à la Twingo « 8 soupapes »), on n’est pas volé, loin de là…
D. DECHENE (février 2001)







